Les récipients trouvés par les archéologues contenaient-ils des boissons alcoolisées – la bière, l’hydromel et le vin – ou d’autres types de substances ou d’aliments ? Le Dr Angelina Rosiak, de l’Institut de Chimie Générale et Environnementale de la Polytechnique de Łódź, mène un projet visant à vérifier si l’arabitol est un indicateur recherché (biomarqueur) des restes archéologiques de boissons alcoolisées.
– L’arabitol est un alcool relativement simple formé lors de la fermentation bactérienne de sucres simples. Ce composé a été identifié dans des échantillons archéologiques étudiés jusqu’à présent, mais sa présence n’a pas encore été liée à une source spécifique, explique le Dr Angelina Rosiak.
Comme le souligne la chercheuse, l’identification des boissons alcoolisées se heurte à des difficultés liées à leur nature chimique spécifique, car elles sont principalement composées d’eau et de composés solubles dans l’eau, tels que les alcools et les sucres. Les molécules de ces composés (par exemple l’acide tartrique) sont relativement petites et se décomposent rapidement. Le principal défi consiste donc à identifier les composants du vin, de l’hydromel ou de la bière qui ont pu survivre jusqu’à l’époque moderne et qui seraient caractéristiques de ces types de boissons fermentées, explique le Dr Rosiak.